20-21 Nov 2025 Paris / Aubervilliers (France)

Workshop > 2 From the museums's alleys

  • Modération, Fabien Van Geert,Université Sorbonne Nouvelle - CERLIS 

 Thursday 20, 14:00 - 15:30

 

  • Alba Ferrándiz Gaudens, University of East Anglia - Sainsbury Research Unit

Cuestionando la narrativa dominante estadounidense en el Museo de Guam  (Communication en espagnol) 

 Ouvert à l'origine en 1932 par l'American Legion dans le but de « préserver les reliques historiques de l'île », le musée de Guam — le seul musée de ce territoire des États-Unis, dit non incorporé — a été conçu comme un espace destiné à promouvoir une politique d'« américanisme à 100 % » (Taitano DeLisle 2010). Son projet du musée ne peut être dissocié de la politique d'assimilation plus large menée par la première administration navale américaine de Guam (1898-1945), qui concevait le musée de Guam comme un projet de civilisation et de modernisation. Plus récemment, alors que les mouvements de revitalisation culturelle, de décolonisation et de démilitarisation ont pris de l'ampleur à Guam, le gouvernement local a reconnu la nécessité de créer un nouveau musée qui représente l'histoire et les expériences contemporaines du peuple CHamoru d'un point de vue CHamoru. En 2016, le nouveau bâtiment du Musée de Guam est inauguré, ainsi qu’une exposition permanente. « I Hinanao-ta Nu I Manaotao Tåno' – I CHamoru Siha : Le voyage du peuple CHamoru », qui marque un changement dans les priorités curatoriales d’exposition. Elle participe d’une remise en question par le peuple CHamoru du récit colonial américain dominant. À partir de l'analyse de sa nouvelle exposition permanente, cette communication explore les différentes manières dont le musée favorise actuellement les perspectives chamorros sur leur passé et leur présent. Le travail se concentre sur trois axes : l'exposition d'artefacts historiques et d'œuvres d'art contemporaines réalisées par des artistes locaux ; le récit bilingue de l'exposition, en anglais et en chamorro ; et enfin l'articulation de la souveraineté par l'utilisation de la première personne pour inclure les voix minoritaires.

  • Andréa Cristina Delaplace, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - HICSA & Université Laval - IPAC

La muséologie sociale au Brésil : perspectives historiques et pratiques muséales

  Au Brésil, la muséologie sociale a un terrain prolifique depuis la convention de Santiago en 1972. Elle est au cœur de différentes initiatives muséales qui se sont créées au Brésil dans les dernières cinquante années.Dans mon article, je présenterai le projet d’exposition Museu das origens (Musée des origines) présentée à l’Instituto Tomie Ohtake et à l’Instituto Itau Cultural à São Paulo (Septembre 2023-Janvier 2024).

 

  • Melaine Harnay, Avignon Université - ICTT & Sorbonne Nouvelle - CREW

Par-delà l'idéalisation de la plantation touristique : commémoration et valorisation de l'histoire des populations noires et afrodescendantes de River Road, en Louisiane.

 Pendant des décennies, le tourisme des plantations a servi d’espace où la contribution et les expériences des personnes noires réduites en esclavage ont été marginalisées, minimisées, voire effacées dans la représentation du passé esclavagiste. En Louisiane, les plantations touristiques de River Road, entre La Nouvelle-Orléans et Bâton-Rouge, sont à la fois les vestiges de l’histoire de l’esclavage dans la région et les symboles d’une industrie touristique qui continue souvent d’édulcorer ce passé. Dans ce paysage touristique, Whitney Plantation, ouverte au public en 2014, apparaît comme un lieu moteur et novateur dans la mémorialisation de l’esclavage, premier site exclusivement dédié à raconter l’histoire des esclaves. Cependant, au-delà des plantations, d’autres initiatives ayant pour but de promouvoir l’histoire des personnes d’ascendance africaine et de soutenir les communautés afrodescendantes vivant encore dans la région ont vu le jour. Le River Road African American Museum, fondé par la famille Hambrick en 1994, ainsi que le Descendants Project, une organisation à but non lucratif créée en 2021 par Jo et Joy Banner, deux afro-descendantes originaires de la paroisse de St. John the Baptist, s’efforcent chacun à leur manière de promouvoir les contributions des populations qui furent asservis et de soutenir les communautés noires aujourd’hui confrontées à des inégalités systémiques. S’appuyant sur des voyages de recherche en Louisiane, cette communication vise à mettre en lumière le travail de ces militantes et militants, au-delà des plantations touristiques de River Road.

 

Loading... Loading...